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Less is more... Le principe ultime du minimalisme appliqué à la cuisine

Less is more... Le principe ultime du minimalisme appliqué à la cuisine

Créé le 01 déc. 2021

Vous rêvez d’une cuisine épurée à l’extrême, débarrassée de tout ce qui généralement l’encombre ? Un espace au design impeccable, et 100% pratique ?

Ma cuisine en ligne vous récapitule dans ce post les incidences essentielles du principe « Moins, c’est plus ». Une équation qui pourrait au premier abord paraître insensée, tant nous sommes habitués à avoir « de l’avoir plein nos tiroirs » comme le dit si bien la chanson, mais qui trouve tout son sens lorsqu’on désire se recentrer sur l’essentiel, que ce soit dans son habitat, et pourquoi pas de façon plus large dans son existence. Se décider à faire le vide, abandonner le superflu, ne conserver que ce qui est utile et beau : un programme de tri et d’allégement pour nous permettre d’y voir un peu plus clair dans ce qui nous entoure, et peut-être même dans ce qui se passe dans nos vies.

1. L’origine

« Moins, c’est plus », c’est en quelque sorte la devise du minimalisme, la cristallisation du concept de la réduction pratique et esthétique intelligente. Née en Asie avec la tradition zen et son art de vivre dans la simplicité, cette façon d’envisager la forme et la fonction de ce qui nous environne a eu pour chef de file en Europe au siècle dernier l’une de ses figures les plus emblématiques, l’allemand Ludwig Mies Van der Rohe. Cet architecte inspiré par le mouvement néerlandais De Stijl et passionné par l’école du Bahaus, dont il fut d’ailleurs le dernier Directeur, rechercha comment mettre au mieux à profit les matériaux industriels comme le béton, la brique, l'acier et le verre utilisés dans les constructions des années 40. Son objectif était d’utiliser le minimum de matière possible avec une rentabilité économique maximale, pour ériger une architecture dépouillée, sans aucune fioriture, légère, réduite à l’aspect fonctionnel mais avec des lignes graphiques parfaitement abouties. Ses idées seront particulièrement reprises aux États-Unis dans les années 60 pour l’aménagement des nouveaux espaces de vie autour des grandes villes : les lofts.

Réduire à l’essentiel en conservant les fonctions du pratique et du beau : voilà la clé du minimalisme. S’approprier cette clé et l’activer pour vivre mieux au quotidien dans notre espace cuisine, voici ce que nous allons voir.

2.  La forme

Pour comprendre le minimalisme tel qu’on le conçoit aujourd’hui, il faut comprendre ses origines. Le mouvement De Stijl (Le Style) appelé aussi néoplasticisme peut être considéré comme les prémices du minimalisme en Europe. Il se caractérise par le choix d’une abstraction rigoureuse, rationnelle, dans les lignes comme dans les couleurs. Les peintres Mondrian et Van Doesburg incarnent l’esprit de ce mouvement empreint de modernité ayant précédé la 2ème guerre mondiale. En se fondant sur le postulat d’un langage plastique universel, ces artistes vont inaugurer une voie nouvelle dans l’appréhension de l’espace, qu’il soit graphique ou architectural. Lignes droites, angles droits, couleurs primaires : dans cet univers réduit à son expression essentielle, seules sont permises les combinaisons de lignes et de volumes horizontales ou verticales. Ce qui est recherché, c’est la perfection géométrique, chromatique et matiériste, en tant qu’expression et aboutissement ultime de la beauté, fusion de l’esprit et de la matière. Nous avons ici les fondements modernes du minimalisme : une économie de formes et de couleurs et une simplification des volumes ; une logique spatiale avec des lignes orthogonales organisées selon un équilibre asymétrique subtil. « De Stijl » va se décliner dans l’architecture, le mobilier, la décoration, la couture, l’industrie. Son rôle est indéniable dans le renouvellement de la perception esthétique au 20ème siècle. Avec ses codes rigoristes, il continue d’inspirer aujourd’hui le design contemporain.

Dans les cuisines actuelles, le minimalisme se décline principalement sous les aspects suivants :

  • un îlot central : carré avec un couloir de circulation périphérique et une hotte suspendue carrée assortie. Mais aussi en U, en I,
    en L, et les îlots parallèles, dits aussi en miroir.
  • des tiroirs et des portes sans poignées. Le système touch-latch est aujourd’hui celui qui est le plus prisé. Ce système invisible placé à l’intérieur du meuble permet son ouverture simplement en exerçant une brève poussée sur son tiroir ou sur sa porte. Le principe est le même pour la fermeture. Le système sans poignée permet une ligne épurée, libérée de tout élément qui accroche le regard. Les surfaces verticales offrent une planéité parfaite, sans aucune prise.

Une autre solution courante est la gorge de saisie directement creusée dans la façade des meubles. Indécelable à l’œil également, elle procède de la même volonté minimaliste.

Enfin, autre possibilité : la gorge intégrée en aluminium ou en métal laqué. Cette prise de main très discrète souligne le meuble et permet son ouverture facile. Elle offre également une alternative intéressante à la poignée traditionnelle, qui n’est généralement pas apparente dans le mobilier minimaliste.

Toutes les caissons de forme géométrique, carrée et rectangulaire, au design sobre s’inscrivent dans ce style qui joue sur la linéarité. Pas de courbes ni d’arrondis des angles, mais des lignes droites et épurées sans éléments d’ornement. En associant celles-ci à des coloris discrets, le mobilier minimaliste met l'accent sur la sobriété, le gain d'espace et la fonctionnalité. Les perspectives doivent être dégagées. À cet effet, comme nous le verrons plus loin dans ce post, tous les ustensiles seront maintenus après utilisation dans les caissons de rangement et les tiroirs, de sorte que rien ne traîne dans la cuisine ; seules quelques belles pièces de qualité autant utilitaires qu’esthétiques sont admises sur les surfaces et les étagères.

3. Les couleurs

Misez sur les couleurs sobres : noir, gris, blanc, beige, marron. En effet, à l’opposé du style pop, le style minimaliste déteste les couleurs vives, et lui préfère au contraire les teintes qui n’attirent pas le regard. Sont donc bannis les safran, moutarde, turquoise, sang de bœuf et autres coloris en vogue au cours de la dernière décennie. Pas question de contraste de couleurs, mais une unité et une continuité tonale dans le choix des coloris, dont le nombre doit être restreint.

Dans les aménagements minimalistes qui illustrent aujourd’hui les catalogues de cuisine, la déclinaison des noir, anthracite, ardoise et café prédomine. La cuisine se décline depuis 2020 principalement en mode sombre, peut-être pour donner corps au repli sur soi et au besoin d’intimité et de sécurité lié à la crise sanitaire. Toutefois, il est nécessaire d’y faire entrer largement la lumière du jour par de larges fenêtres, notamment pour donner une impression de spaciosité, essentielle au style minimaliste.

Dans une prochaine newsletter : Back to Black... Noir c'est noir ! (Black kitchen is beautiful)

4. Les matériaux

Le style minimaliste repose surtout sur des matériaux naturels et bruts, sinon des matériaux fabriqués au rendu organique ou minéral. Le bois, le granit, la pierre, mais aussi la résine composite à charge minérale, sont les composants privilégiés de la cuisine minimaliste. Tous les revêtements matiéristes d’aspect authentique et notamment ceux à effet stonalisé conviennent pour donner l’illusion visuelle des matériaux fondamentaux de la nature. L’important est qu’ils confèrent une impression de robustesse originelle et qualitative. La force et la beauté du granit donnent toujours beaucoup de caractère à un intérieur cuisine. Le verre, l’acier et le béton ont aussi leur place, mais attention à ne pas dévier vers l’industriel ; quant au bois d’essence claire, soyez attentif au fait qu’il peut paraître plus écologique et nordique que minimal. Dans tous les cas, on jouera la carte de la substance d’aspect brut, en privilégiant l’harmonie sobre de la pièce.

5. La fonction

La fonction en cuisine est toujours prioritaire. Une cuisine doit être fonctionnelle avant tout. C’est donc l’utilité qui prime dans le choix des éléments qui la constituent, et cela vaut particulièrement pour le style minimaliste. Ce que l’on attend du mobilier, de l’élément, de l’accessoire, c’est avant tout son usage. Le fondement du choix est premièrement la logique servicielle, ensuite la fonction esthétique. Le premier bénéfice apporté est donc l’usage adapté au besoin, et l’innovation a ici sa place pour une praticité accrue. Celle-ci crée de la valeur, par opposition aux gadgets inutiles et sans grand intérêt qui encombrent et compliquent le quotidien. Le minimalisme conçoit une économie certes, mais une économie tournée vers le rendement maximal et la qualité. La fonction et la forme de tout ce qui entoure l'individu sont combinées pour une adéquation parfaite et toute-suffisante à sa vie quotidienne. Ainsi, pensez donc fonctionnalité comme maître-mot pour un intérieur cuisine de style minimaliste, et proscrivez radicalement tout équipement auxiliaire superflu, dans un esprit de clarification absolue.

6. L’éclairage

Créer des espaces de vie clairs et lumineux est un fondamental en architecture d’intérieur, et ce principe vaut pour la cuisine minimaliste, même si celle-ci est choisie dans des tonalités sombres comme c’est actuellement la tendance majeure en décoration, ainsi que nous l’avons déjà énoncé plus haut. La lumière et l'espace sont des dimensions incontournables pour une atmosphère paisible et ordonnée. Si les LEDS encastrés, les plafonniers et les appliques murales sont bien sûr indispensables pour pallier la lumière du jour en début et fin de journée, il convient sinon de laisser la lumière naturelle entrer à grands flots dans la pièce pour l’éclaircir au maximum. Minimalisme ne veut en aucun cas dire pénombre, tristesse et morosité. Que la lumière soit sans être arrêtée, sans stores, voilages ni rideaux. Assortissez plutôt si cela est possible au moyen d’une peinture adaptée le cadre des fenêtres aux tons du votre mobilier de cuisine.

7. Les ustensiles

Il est difficile de concilier ordre et accumulation de biens. Pour s’alléger du superflu et ne garder que l’essentiel, la solution est simple : faire du tri ! Prenez la ferme résolution de vous débarrasser de toutes ces choses qui ne vous servent plus depuis longtemps. Certes, se désencombrer ne se fait pas toujours non sans mal, car on peut être très attaché à certains objets chargés qu’un passé affectif. Dans la cuisine, il vaut la peine répétons-le de prendre le pas pour dégager les perspectives des plans de travail, et libérer de l’espace pour les choses vraiment essentielles dans les placards et les tiroirs.

  • Dépossédez-vous de ce que vous détenez en double
    Inutile de conserver deux louches pour le potage, une seule suffit ! Ah, l’une d’elle était celle de votre grand-mère ; elle vous rappelle les bonnes soupes qu’elle vous préparait l’hiver quand vous alliez la visiter ? Less is more... Vous avez généralement le choix : l’objet le plus fonctionnel, l’objet plus esthétique, ou l’objet affectif. Garder cet ordre de priorité en tête vous permettra de faire les choix les plus judicieux. (En bref : vous n’avez pas besoin d’une vieille louche en fer-blanc pour vous souvenir de votre grand-mère...) Pour vous aider à vous démunir de ces objets inutiles-mais-auxquels-vous-tenez-quand-même, donnez-les à une personne qui en a besoin, ou à une association caritative. Savoir leur nouvelle destination sera précieux pour vous en dessaisir avec sérénité, avec le sentiment que vous avez fait une bonne action. Et dites-vous que si quelque chose au fond de vos rangements n’a pas vu la lumière du jour depuis au moins un an, c’est probablement que sa place n’est plus dans votre cuisine. Et si c’était tout bonnement à la décharge ?

    Quant à la peur de vous séparer d’un objet dont vous pourriez avoir besoin un jour, dites-vous que vous pourrez toujours en racheter un ce jour venu, ou même l’emprunter.
    Peut-être ce jour ne viendra-t-il jamais ? En attendant, cet objet occupe inutilement une place dans vos placards...
  • Libérez entièrement les plans de travail
    Comme nous l’avons déjà brièvement évoqué, rangez les robots, les livres de cuisine et les boîtes alimentaires dans vos placards, et vos ustensiles dans les tiroirs. Au minimum, regroupez les plus usuels de ces derniers dans un pot sobre et discret pour les avoir plus facilement à portée de main. Minimalisme et désordre ne font pas bon ménage. Dégagez dans la plus grande mesure du possible les surfaces pour donner une impression de spaciosité et d’ordre. Faites en sorte d’élargir le champ visuel, de débloquer les perspectives pour que votre cuisine soit aérée. Ne multipliez pas les petits bibelots décoratifs sans aucune fonctionnalité, même s’ils font référence à l’univers de la cuisine. Débarrassez-vous-en, donnez la préférence à un ou deux très beaux objets utiles et de taille qui auront visuellement plus d’impact, comme un vase magnifique par exemple, ou une splendide coupe à fruits.

Dans le même ordre d’idée, décrochez des murs les petits encadrements, photos, plaques et mémos ; et si vous tenez à habiller un pan de mur, suspendez-y un très beau tableau abstrait ou un bel agrandissement d’une photo d’esprit zen, ou mieux une applique à effet rétro-lumineux.

De façon pratique : n’hésitez pas à vous démunir de tout ce dont vous ne faites pas un usage régulier. Pour cela, il vous faut cerner avec honnêteté vos véritables besoins.

Pour conclure :

Le minimalisme répond à des besoins d'aménagement universels : fonctionnalité maximale, gain de place, abandon de l’inutile, injection de l’esthétique dans l’environnement quotidien, impact visuel du beau, intemporalité, qualité du matériau, bien-être et adaptabilité ; n’est-ce pas tout ce dont on rêve pour sa cuisine, et son logement en général ? Faut-il vous dire si besoin est que dans notre boutique en ligne, vous trouverez une sélection de produits utiles, beaux et durables pour vous équiper ou vous ré-équiper de façon optimale avec des articles de qualité ?

Le minimalisme en tant que mode de vie chez soi nécessite une discipline ; c’est franchir des étapes pour transformer complètement sa façon de posséder : choisir de se dessaisir du superflu pour vivre simplement avec ce qui est essentiel, choisir de vivre mieux avec moins de choses, avec seulement celles qui sont à la fois utiles et belles. C’est renoncer à une vie d’accumulation pour une vie de sélection, et cela requiert un renouvellement de la mentalité. Le minimalisme est un chemin qui permet à chacun non seulement de simplifier sa vie, mais surtout de se concentrer sur ce qui est vraiment important dans sa vie. Ain, y voir plus clair dans son habitat permet d’y voir plus clair dans son existence : dans ce qui nous entoure, comme à l’intérieur de nous.

Que le principe « moins, c’est plus » nous guide dans toutes nos considérations, afin de nous dépouiller de tout ce qui est superflu dans nos vies (et pas seulement dans notre cuisine...). Et si faire de l’espace chez soi, c’était un premier pas pour faire de l’espace dans sa vie, dans sa tête et dans son cœur, pour privilégier ce qui est vraiment important pour nous, ce qui compte vraiment ?

Pour aller plus loin :
Dominique Loreau : « L’art de la simplicité »
Fumio Sasaki : « L’essentiel et rien d’autre »

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